Bonjour, Bonsoir
Lorsque j'ai décidé de concrétiser ce rêve de gosse, je me suis heurté à la réalité d'une époque qui n'offre que peu d'importance et de lumière à la poésie, à l'écriture... Paradoxalement, il existe un nombre incalculable d'auteurs et d'autrices qui publient en autoédition ou qui sont porté(e)s par des maisons d'éditions. Et si la rareté fait bien souvent la qualité, l'inverse n'est pas toujours vrai. Car de la qualité il y en a. Alors comment se faire un nom quand on ne dispose pas d'un réseau, quand on traîne avec soi des lacunes orthographiques et grammaticales depuis les bancs de l'école, quand on manque de pratique... ?
Et bien en ramant Mesdames Messieurs. En jouant le jeu des réseaux sociaux, en offrant des extraits, des inédits, des voyages... En se conformant aux règles établies des algorithmes et des likes. Écrire tous les jours, publier des poèmes, des stories, liker, commenter, partager... devenir de plus en plus visible en tenant compte des heures de forte influence. Et puis prendre du recul et regarder le travail accompli. Finir par se rendre compte que le temps passé à attirer 3 ou 4 nouveaux abonnés implique d'en manquer pour l'avancement d'un projet concret, l'écriture d'un livre, l'enregistrement d'une chanson.
La visibilité au prix de la productivité. Regardez-moi comme je n'ai plus rien à offrir! C'est ainsi qu'une mauvaise gestion des réseaux finit par appauvrir un univers d'ordinaire si créatif. La quête de lumière est dévorante et chronophage. Mais un auteur sans lecteur n'est qu'un spectre qui hurle dans une maison abandonnée. Un rescapé du Nostromo; dans l'espace personne ne vous entend crier!
Il ne faut pas s'oublier dans la course aux abonné(e)s, et garder en mémoire que 3 ferventes lectrices valent mieux que 100 followers fantômes.
En tant qu'auteur, mon seul but est d'être lu. Que mes mots soient couchés noir sur blanc, dans les pages d'un livre écorné d'avoir été maintes et maintes fois parcouru. Vous offrir des voyages, des histoires, en espérant vous emporter suffisamment loin pour que vous éprouviez le désir d'y revenir, de partager... C'est ainsi, et seulement ainsi, que je réaliserai mon rêve de gosse.
Merci de m'avoir lu.
Oren